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Fils de l'Homme

*JÉSUS DE NAZARETH*


Homme

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Jésus avait en Dieu une foi sublime et sincère. Il éprouva les hauts et les bas ordinaires de l'existence de mortel, mais il ne mit jamais religieusement en doute la certitude de la vigilance et des directives de Dieu. Sa foi était le fruit de la clairvoyance née de l'activité de la présence divine, son Ajusteur intérieur. Sa foi n'était ni traditionnelle, ni simplement intellectuelle; elle était entièrement personnelle et purement spirituelle.

Le Jésus humain voyait Dieu comme étant saint, juste et grand, aussi bien que vrai, beau et bon. Il focalisa dans son mental tous ces attributs de la divinité en tant que “ volonté du Père qui est aux cieux ”. Le Dieu de Jésus était simultanément “ le Saint d'Israël ” et “ le Père qui est aux cieux vivant et aimant ”. Le concept de Dieu en tant que Père n'était pas originel chez Jésus, mais il exalta et éleva l'idée au niveau d'une expérience sublime en accomplissant une nouvelle révélation de Dieu et en proclamant que toute créature mortelle est un enfant de ce Père de l'amour, un fils ou une fille de Dieu.

Jésus ne s'accrocha pas à la foi en Dieu comme une âme se débattant dans une guerre contre l'univers et menant une lutte à mort contre un monde hostile et pécheur. Il n'eut pas recours à la foi uniquement pour se consoler au milieu des difficultés ou pour s'encourager devant la menace du désespoir. La foi n'était pas pour lui une simple compensation illusoire aux réalités déplaisantes et aux tristesses de la vie. En face de toutes les difficultés naturelles et des contradictions temporelles de l'existence d'un mortel, il éprouvait la tranquillité d'une confiance suprême et indiscutée en Dieu, et la fascination de vivre, par la foi, dans la présence même du Père céleste. Cette foi triomphante était une expérience vivante d'aboutissement d'esprit effectif. La grande contribution de Jésus aux valeurs de l'expérience humaine ne fut pas de révéler tant d'idées nouvelles au sujet du Père qui est aux cieux, mais plutôt de démontrer si magnifiquement et humainement un type nouveau et supérieur de foi vivante en Dieu. Jamais sur aucun monde de notre univers, ni dans la vie d'aucun mortel particulier, Dieu ne devint une telle réalité vivante que dans l'expérience humaine de Jésus de Nazareth.

Ce monde et tous les autres mondes de la création locale découvrent, dans la vie du Maitre sur Terre, une religion d'un type nouveau et supérieur, une religion basée sur les relations spirituelles personnelles avec le Père Universel, et entièrement validée par l'autorité suprême d'une expérience personnelle authentique. Cette foi vivante de Jésus était plus qu'une réflexion intellectuelle et n'était pas une méditation mystique.

La théologie peut fixer, formuler, définir et dogmatiser la foi, mais, dans la vie humaine de Jésus, la foi était personnelle, vivante, originale, spontanée et purement spirituelle. Cette foi n'était ni un respect pour la tradition, ni une simple croyance intellectuelle tenue pour un credo sacré, mais plutôt une expérience sublime et une profonde conviction qui le tenaient en sécurité. Sa foi était si réelle et si totalement inclusive qu'elle balaya absolument tous les doutes spirituels et détruisit efficacement tout désir conflictuel. Rien n'était capable d'arracher Jésus de l'ancrage spirituel dans cette foi fervente, sublime et intrépide. Même en face d'une défaite apparente, ou dans l'angoisse des déceptions et d'un désespoir menaçant, il se tenait calmement dans la présence divine, libéré de toute peur et pleinement conscient d'être spirituellement invincible. Jésus bénéficiait de l'assurance tonifiante de posséder une foi stoïque; dans chaque situation éprouvante de la vie, il fit infailliblement preuve d'une fidélité totale à la volonté du Père. Et cette foi superbe ne fut pas ébranlée, même par la menace cruelle et écrasante d'une mort ignominieuse.

Chez un génie religieux, une puissante foi spirituelle conduit trop souvent directement à un fanatisme désastreux, à l'exagération de l'ego religieux, mais ce ne fut pas le cas pour Jésus. Sa vie pratique ne fut pas affectée défavorablement par sa foi extraordinaire et son aboutissement d'esprit, parce que cette exaltation spirituelle était l'expression entièrement inconsciente et spontanée en son âme de son expérience personnelle avec Dieu.

La foi spirituelle de Jésus, ardente et indomptable, ne devint jamais fanatique, car elle n'essaya jamais de l'emporter sur ses jugements intellectuels bien équilibrés concernant les valeurs relatives des situations pratiques et ordinaires de la vie sociale, économique et morale. Le Fils de l'Homme était une personnalité humaine splendidement unifiée; il était un être divin parfaitement doué; il était magnifiquement coordonné en tant qu'être humain et divin combiné, opérant sur Terre en une seule personnalité. Le Maitre coordonnait toujours la foi de l'âme avec les sages appréciations d'une expérience mûrie. La foi personnelle, l'espérance spirituelle et la dévotion morale étaient toujours liées dans une incomparable unité religieuse s'associant harmonieusement avec la pénétrante réalisation de la réalité et du caractère sacré de toutes les allégeances humaines – honneur personnel, amour familial, obligations religieuses, devoir social et nécessités économiques.

La foi de Jésus voyait toutes les valeurs d'esprit comme incluses dans le royaume de Dieu, et c'est pourquoi il disait : “ Cherchez d'abord le royaume des cieux. ” Jésus voyait, dans la communauté idéale et évoluée du royaume, l'aboutissement et l'accomplissement de “ la Volonté de Dieu ”. L'essentiel de la prière qu'il enseigna à ses disciples était : “ Que ton règne vienne, que ta volonté soit faite. ” Ayant ainsi conçu le royaume comme incluant la Volonté de Dieu, il se consacra à le manifester avec un étonnant oubli de soi et un enthousiasme illimité. Mais, dans toute l'intensité de sa mission et durant sa vie extraordinaire, il ne fit jamais apparaître l'acharnement d'un fanatique ni la futilité superficielle du religieux égotiste.

Toute la vie du Maitre fut constamment conditionnée par cette foi vivante, cette sublime expérience religieuse. Cette attitude spirituelle dominait complètement sa manière de penser et de sentir, de croire et de prier, d'enseigner et de prêcher. Cette foi personnelle d'un fils en la certitude de la gouverne et la sécurité de la protection du Père céleste imprégna sa vie exceptionnelle d'un profond contenu de réalité spirituelle. Cependant, malgré cette intime conscience de ses relations étroites avec la divinité, ce Galiléen, le Galiléen de Dieu, lorsqu'on s'adressa à lui en l'appelant Bon Maitre, répliqua immédiatement : “ Pourquoi m'appelles-tu bon ? ” Quand nous nous trouvons en face d'un aussi splendide oubli de soi, nous commençons à comprendre comment le Père Universel trouva possible de se manifester si pleinement à Jésus et de se révéler à travers lui aux mortels des royaumes.

En tant qu'être humain du royaume, Jésus apporta à Dieu la plus grande de toutes les offrandes : il consacra et dédia sa propre volonté au majestueux service de faire la volonté divine. Jésus interprétait toujours immanquablement la religion entièrement sous l'aspect de la volonté du Père. Quand vous étudiez la carrière du Maitre au point de vue de la prière ou de tout autre trait de la vie religieuse, recherchez moins ses enseignements que ses actes. Jamais Jésus ne fit une prière à titre de devoir religieux. Pour lui, la prière était une expression sincère d'attitude spirituelle, une déclaration de loyauté d'âme, un exposé de dévotion personnelle, une expression d'actions de grâces, une manière d'échapper à la tension émotive, une prévention de conflit, une exaltation de l'intellect, un anoblissement des désirs, une justification de décisions morales, un enrichissement de la pensée, un renforcement des tendances supérieures, une consécration d'impulsion, une clarification de point de vue, une déclaration de foi, une reddition transcendantale de la volonté, une sublime affirmation de confiance, une révélation de courage, la proclamation d'une découverte, une confession de dévotion suprême, la confirmation d'une consécration, une technique pour aplanir les difficultés et la puissante mobilisation des pouvoirs conjugués de l'âme pour résister à toutes les tendances humaines à l'égoïsme, au mal et au péché. Il vécut précisément cette vie de pieuse consécration à faire la volonté de son Père et la termina triomphalement par une prière de cet ordre. Le secret de son incomparable vie religieuse était cette conscience de la présence de Dieu; il l'atteignit par des prières intelligentes et une adoration sincère – une communion ininterrompue avec Dieu – et non par des directives, des voix, des visions ou des pratiques religieuses extraordinaires.

Dans la vie terrestre de Jésus, la religion fut une expérience vivante, un mouvement direct et personnel de vénération spirituelle à la droiture pratique. La foi de Jésus porta les fruits transcendants de l'esprit divin. Sa foi n'était ni dépourvue de maturité ni crédule comme celle d'un enfant, mais, sous beaucoup de rapports, elle ressemblait à la confiance candide du mental de l'enfant. La confiance de Jésus en Dieu ressemblait beaucoup à celle d'un enfant en ses parents. Il avait une profonde confiance dans l'univers, précisément ce genre de confiance que l'enfant porte à son environnement parental. La foi sincère de Jésus dans la bonté fondamentale de l'univers ressemblait beaucoup à celle d'un enfant dans la sécurité de son entourage terrestre. Jésus dépendait du Père céleste comme un enfant s'appuie sur son père terrestre, et jamais sa foi ardente ne mit un instant en doute la certitude que le Père céleste veillait sur lui. Jésus ne fut pas sérieusement troublé par la peur, le doute ou le scepticisme.

L'incroyance n'inhibait pas l'expression libre et originale de sa vie. Il conjuguait le courage solide et intelligent d'un adulte avec l'optimisme sincère et confiant d'un enfant croyant. Sa foi avait grandi jusqu'à un tel degré de confiance qu'elle était dépourvue de crainte.

La foi de Jésus atteignait la pureté d'une confiance d'enfant. Elle était si absolue et dépourvue de doutes qu'elle réagissait au charme du contact avec des compagnons et aux merveilles de l'univers. Son sentiment de dépendance envers le divin était si complet et confiant qu'il lui procurait la joie et l'assurance d'une sécurité personnelle absolue. Il n'y avait pas de simulation hésitante dans l'expérience religieuse de Jésus. Dans cette intelligence géante d'adulte, la foi de l'enfant régnait suprêmement en toutes les matières se rapportant à la conscience religieuse. Il n'est pas étonnant qu'il ait une fois dit : “ À moins de devenir comme un petit enfant, vous n'entrerez pas dans le royaume. ” Bien que la foi de Jésus fût enfantine, elle n'était en aucun cas infantile.

Jésus ne demande pas à ses disciples de croire en lui, mais plutôt de croire avec lui, de croire à la réalité de l'amour de Dieu et d'accepter en toute confiance l'assurance de leur filiation avec le Père céleste. Le Maitre désire que tous ses fidèles partagent pleinement sa foi transcendante. De la manière la plus touchante, Jésus mit ses partisans au défi non seulement de croire ce qu'il croyait, mais aussi de croire comme il croyait. Telle est la pleine signification de son unique exigence suprême : “ Suis-moi. ”

La vie terrestre de Jésus fut consacrée à un seul grand dessein – faire la volonté du Père, vivre la vie humaine religieusement et par la foi. La foi de Jésus était confiante comme celle d'un enfant, mais sans la moindre présomption. Il prit des décisions fermes et viriles, affronta courageusement de multiples déceptions, surmonta résolument d'extraordinaires difficultés et fit face sans défaillance aux rudes exigences du devoir. Il fallait une forte volonté et une confiance indéfectible pour croire ce que Jésus croyait et comme il le croyait.

La dévotion de Jésus à la volonté du Père et au service de l'être humain représentait plus qu'une décision de mortel et une détermination humaine; c'était une consécration de tout son coeur à cette effusion d'amour sans restriction. Si grand que soit le fait de la souveraineté de Michael, il ne faut pas enlever aux êtres humains le Jésus humain. Le Maitre est monté aux cieux aussi bien en tant qu'être humain qu'en tant que Dieu; il appartient aux êtres humains et les êtres humains lui appartiennent. Il est fort malheureux que l'interprétation de la religion elle-même soit défectueuse au point d'enlever le Jésus humain aux mortels qui se débattent. Il ne faudrait pas que les discussions sur l'humanité ou la divinité du Christ obscurcissent la vérité salutaire que Jésus de Nazareth était un être humain religieux qui réussit, par la foi, à connaître et à faire la Volonté de Dieu; il fut l'être humain le plus véritablement religieux qui ait jamais vécu sur Terre.

Les temps sont mûrs pour constater la résurrection symbolique du Jésus humain, sortant du tombeau des traditions théologiques et des dogmes religieux de vingt siècles. Jésus de Nazareth ne doit plus être sacrifié, même au concept splendide du Christ glorifié. Quel service transcendant rendrait la présente révélation si, par elle, le Fils de l'Homme pouvait être retiré de la tombe de la théologie traditionnelle et présenté, en tant que Jésus vivant, à l'Église qui porte son nom et à toutes les autres religions ! La communauté chrétienne des croyants n'hésiterait certainement pas à réadapter sa foi et ses habitudes de vie, de manière à pouvoir “ suivre ” le Maitre dans la démonstration de sa vie réelle de dévotion religieuse à faire la volonté de son Père et de consécration désintéressée au service des êtres humains. Les prétendus chrétiens craignent-ils de dévoiler la suffisance et la non-consécration d'une communauté faite de respectabilité sociale et d'inadaptation économique égoïste ? Le christianisme institutionnel craint-il que l'autorité ecclésiastique traditionnelle ne soit mise en péril, et même peut-être renversée, si le Jésus de Galilée est rétabli dans le mental et l'âme des êtres humains mortels en tant qu'idéal de vie religieuse personnelle ? En vérité, les rajustements sociaux, les transformations économiques, les régénérescences morales et les révisions religieuses de la civilisation chrétienne seraient radicaux et révolutionnaires si la religion vivante de Jésus supplantait soudainement la religion théologique à propos de Jésus.

“ Suivre Jésus ” signifie partager personnellement sa foi religieuse et entrer dans l'esprit de la vie du Maitre consacrée au service désintéressé des êtres humains. L'une des choses les plus importantes de la vie humaine consiste à découvrir ce que Jésus croyait, à découvrir ses idéaux et à s'efforcer d'accomplir le dessein élevé de sa vie. De toutes les connaissances humaines, celle qui présente la plus grande valeur est de connaître la vie religieuse de Jésus et la manière dont il la vécut.

Les gens du peuple étaient heureux d'entendre Jésus, et ils réagiront à nouveau à la présentation de sa vie humaine sincère de motivation religieuse consacrée, si ces vérités sont de nouveau proclamées dans le monde. Les gens l'écoutaient avec plaisir parce qu'il était l'un d'eux, un laïc sans prétention; le plus grand instructeur religieux du monde était en vérité un laïc.

Les croyants au royaume ne devraient pas avoir pour but d'imiter à la lettre les aspects extérieurs de la vie de Jésus dans la chair, mais plutôt de partager sa foi, d'avoir confiance en Dieu comme il eut confiance en Dieu et de croire aux êtres humains comme il croyait aux êtres humains. Jésus ne discuta jamais la paternité de Dieu ni la fraternité des êtres humains; il était une illustration vivante de la première et une profonde manifestation de la seconde.

De même que les êtres humains doivent progresser de la conscience de l'humain à la réalisation du divin, de même Jésus s'éleva de la nature de l'être humain à la conscience de la nature de Dieu. Et le Maitre effectua cette grande ascension de l'humain au divin par l'accomplissement conjugué de la foi de son intellect de mortel et les actes de son Ajusteur intérieur. La réalisation de fait de l'aboutissement à la divinité totale (avec, à tout instant, la pleine conscience de la réalité de son humanité) passa par sept stades de conscience, par la foi, de sa divinisation progressive. Ces stades de réalisation progressive de soi furent marqués par les extraordinaires évènements suivants dans l'expérience d'effusion du Maitre :
  • L'arrivée de l'Ajusteur de Pensée.
  • La venue du messager d'Emmanuel qui apparut à Jésus, à Jérusalem, à l'époque où il avait près de douze ans.
  • Les manifestations qui accompagnèrent son baptême.
  • Les expériences sur le mont de la Transfiguration.
  • La résurrection morontielle.
  • L'ascension en esprit.
  • L'embrassement final du Père du Paradis lui conférant la souveraineté illimitée sur son univers.

    La religion de Jésus

    Un jour, une réforme dans l'Église chrétienne pourrait avoir un impact assez profond pour revenir aux purs enseignements religieux de Jésus, source et aboutissement de notre foi. On peut prêcher une religion à propos de Jésus, mais obligatoirement, on doit vivre la religion de Jésus. Dans l'enthousiasme de la Pentecôte, Pierre inaugura involontairement une nouvelle religion, la religion du Christ ressuscité et glorifié. L'apôtre Paul transforma plus tard ce nouvel évangile en christianisme, religion où il incorpora ses propres vues théologiques et décrivit sa propre expérience personnelle avec le Jésus de la route de Damas. L'évangile du royaume est fondé sur l'expérience religieuse personnelle de Jésus de Galilée ; le Christianisme est fondé presque exclusivement sur l'expérience religieuse personnelle de l'apôtre Paul. Presque tout le Nouveau Testament est consacré non à décrire la vie religieuse significative et inspirante de Jésus, mais à analyser l'expérience religieuse de Paul et à décrire ses convictions religieuses personnelles. Les seules exceptions notables à cette affirmation, à part certains chapitres de Matthieu, de Marc et de Luc, sont le Livre des Hébreux et l'Épitre de Jacques. Même Pierre ne revint qu'une fois dans ses écrits sur la vie religieuse personnelle de son Maitre. Le Nouveau Testament est un superbe document chrétien, mais ne reflète que piètrement la religion de Jésus.

    La vie de Jésus dans la chair dépeint une croissance religieuse transcendante, commençant par les idées anciennes de crainte primitive et de respect humain, continuant par des années de communion spirituelle personnelle et parvenant finalement au statut supérieur et exalté de la conscience de son unité avec le Père. Ainsi, en une seule courte vie, Jésus franchit l'expérience de la progression spirituelle religieuse que les êtres humains commencent sur terre et n'achèvent généralement qu'à la fin de leur long séjour dans les écoles d'éducation spirituelle des niveaux successifs de la carrière préparadisiaque. Jésus progressa à partir d'une conscience purement humaine des certitudes de la foi, fruit de l'expérience religieuse personnelle, jusqu'aux hauteurs spirituelles sublimes de la réalisation positive de sa nature divine et jusqu'à la prise de conscience de son association étroite avec le Père Universel dans la direction d'un univers. Il progressa depuis l'humble statut de dépendance humaine, qui l'avait incité à répondre spontanément à l'interlocuteur qui l'appelait Bon Maitre : “ Pourquoi m'appelles-tu bon ? Nul n'est bon sinon Dieu, ” jusqu'à la conscience sublime de sa divinité parachevée, qui le conduisit à s'écrier : “ Qui d'entre vous me convaincra de péché ? ” Et cette ascension progressive de l'humain au divin fut purement l'accomplissement d'un mortel. Et, lorsque Jésus eut ainsi atteint la divinité, il était encore le même Jésus humain, le Fils de l'Homme aussi bien que le Fils de Dieu.

    Marc, Matthieu et Luc gardent quelque chose du portrait du Jésus humain se lançant dans la magnifique lutte pour connaître la volonté divine et pour exécuter cette volonté. Jean présente un portrait du triomphant Jésus marchant sur terre avec la pleine conscience de sa divinité. La grande erreur commise par ceux qui ont étudié la vie du Maitre est que certains ont conçu Jésus comme entièrement humain, tandis que d'autres l'ont imaginé comme uniquement divin. Durant toute son expérience, il fut véritablement à la fois humain et divin, comme il l'est encore maintenant.

    Mais la plus grande erreur consista en ceci : Alors que le Jésus humain était reconnu comme ayant une religion, le Jésus divin (le Christ) devint une religion presque du jour au lendemain. Le christianisme de Paul assura l'adoration du divin Christ, mais perdit à peu près complètement de vue le Jésus humain de Galilée luttant vaillamment et qui, par la vaillance de sa foi religieuse personnelle et l'héroïsme de son Ajusteur intérieur, s'éleva des humbles niveaux de l'humanité pour devenir un avec la divinité, devenant ainsi le chemin nouveau et vivant par lequel tous les mortels peuvent effectuer la même ascension depuis l'humanité jusqu'à la divinité. Les mortels, à tous les stades de spiritualité et sur tous les mondes, peuvent trouver dans la vie personnelle de Jésus ce qui les fortifiera et les inspirera pendant qu'ils progressent des niveaux spirituels les plus bas aux valeurs divines les plus élevées, depuis le commencement jusqu'à la fin de toute expérience religieuse personnelle.

    A l'époque où fut écrit le Nouveau Testament, les auteurs croyaient profondément non seulement à la divinité du Christ ressuscité, mais ils croyaient aussi pieusement et sincèrement à son retour immédiat sur terre pour parfaire le royaume des cieux. Cette foi solide dans le retour immédiat du Seigneur contribua beaucoup à faire omettre, dans le récit, les références qui dépeignaient les expériences et les attributs purement humains du Maitre. Tout le mouvement chrétien eut tendance à s'écarter du portrait humain de Jésus de Nazareth pour s'orienter vers l'exaltation du Christ ressuscité, le Seigneur Jésus-Christ glorifié qui devait bientôt revenir.

    Jésus fonda la religion de l'expérience personnelle en faisant la Volonté de Dieu et en servant la fraternité humaine. Paul fonda une religion où Jésus glorifié devenait l'objet d'adoration, et où la fraternité se composait de compagnons croyant au divin Christ. Ces deux concepts existaient potentiellement dans la vie divine-humaine de Jésus durant son effusion, et il est vraiment dommage que ses disciples n'aient pas réussi à créer une religion unifiée qui aurait dument reconnu à la fois la nature humaine et la nature divine du Maitre, telles qu'elles étaient inséparablement liées dans sa vie terrestre et si glorieusement exposées dans l'évangile originel du royaume.

    Vous ne seriez ni choqué ni troublé par certaines vigoureuses proclamations de Jésus si vous vouliez seulement vous rappeler qu'il était l'être humain religieux le plus sincère et le plus dévoué du monde. Il était un mortel entièrement consacré, voué sans réserve à faire la volonté de son Père. Beaucoup de ses sentences apparemment dures représentaient plutôt une profession personnelle de foi et un engagement de dévotion que des commandements à ses disciples. Et ce furent précisément cette unité de dessein et sa dévotion désintéressée qui lui permirent de faire, en une courte vie, des progrès aussi extraordinaires dans la conquête du mental humain. Beaucoup de ses déclarations devraient être considérées comme des confessions de ce qu'il exigeait de lui-même plutôt que comme des exigences imposées à tous ses disciples. Dans sa dévotion à la cause du royaume, Jésus brula tous les ponts derrière lui ; il sacrifia tout ce qui était un obstacle à l'exécution de la volonté de son Père.

    Jésus bénissait les pauvres parce qu'ils étaient généralement sincères et pieux ; il condamnait les riches parce qu'ils étaient généralement libertins et impies. Mais il condamnait aussi les pauvres quand ils étaient impies, et louait les êtres humains fortunés quand ils étaient pieux et consacrés.

    Jésus amenait les êtres humains à se sentir chez eux dans le monde ; il les délivrait de l'esclavage des tabous et leur enseignait que le monde n'est pas fondamentalement mauvais. Il n'aspirait pas à échapper à sa vie terrestre. Durant sa vie dans la chair, il maitrisa une technique pour faire la volonté de son Père d'une manière qui fut agréable à ce Père. Il atteignit une vie religieuse idéaliste au milieu d'un monde réaliste. Jésus ne partageait pas le point de vue pessimiste de Paul sur l'humanité. Le Maitre considérait les êtres humains comme fils de Dieu et prévoyait un avenir éternel et magnifique pour tous ceux qui choisiraient de survivre. Il n'était pas un sceptique moral ; il regardait l'être humain positivement et non négativement. Il considérait la plupart des êtres humains comme faibles plutôt que mauvais, désaxés plutôt que dépravés. Mais quel que fût leur statut, ils étaient tous les enfants de Dieu et ses frères.

    Il enseigna aux êtres humains à s'attribuer une haute valeur dans le temps et dans l'éternité. À cause de cette haute estime que Jésus avait pour les êtres humains, il était prêt à se dépenser au service assidu de l'humanité. Et c'était cette valeur infinie qu'il attribuait au fini qui faisait de la règle d'or un facteur essentiel de sa religion. Quel mortel ne serait pas soulevé par la foi extraordinaire que Jésus a en lui ?

    Jésus n'offrit pas de règles pour le progrès social. Sa mission était religieuse, et la religion est une expérience exclusivement individuelle. Le but ultime de la société dans son accomplissement le plus avancé ne peut jamais espérer transcender la fraternité des êtres humains fondée sur la reconnaissance de la paternité de Dieu enseignée par Jésus. L'idéal de tout aboutissement social ne peut être réalisé que par la venue de ce royaume divin.






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